Anthony Ovini a guidé la quête d’un mouflon Nivicola au Kamchatka sous l’œil de la caméra de Seasons.
Anthony Ovini avait clôt la saison de chasse avec Eric qui avait prélevé un magnifique chamois de 16,5 ans probable médaille d’or. Celui-ci, rêvant de compléter sa collection avec l’emblématique mouflon Nivicola, a retrouvé Anthony pour vivre cette aventure cynégétique au Kamchatka. Heureux hasard de l’agenda, un cameraman de Seasons les a suivis.
Un long voyage
Pour partir chasser le mouflon Nivicola dans la péninsule du Kamchatka, il faut s’armer de patience. Une escale à Moscou avec si vous avez des armes de longues heures garanties à la douane. Envol le lendemain pour Petropavlovsk d’où après une nuit de sommeil, à condition que la météo se montre clémente, vous décolérez pour Palana. Vous rejoindrez dans un char, 10 h plus tard, le camp de base. Installation, ciblage des armes, préparation du matériel et juste le temps pour le corps de reprendre ses marques avant de partir à cheval pour atteindre le territoire des mouflons. Eric connaissait le deal et n’a montré aucun signe d’irritation.
Un vrai timing guidé par la météo
« Je savais que la météo nous laisserait un répit de 48h explique Anthony qui a profité de la randonnée équestre pour repérer des animaux. 2 groupes de mâles âgés de 7 à 12 ans : un de 7 animaux et un de 12. Cela était encourageant ! » . Le campement d’altitude est dressé, la nuit est belle. L’un rêve d’images fantastiques, chasseur et guide d’un beau trophée. Le réveil se fera à l’aube. L’équipe devra traverser la rivière, grimper dans une forêt impénétrable durant de longues heures. « Je n’ai pas regretté mes semaines de préparations et mon régime avoue en souriant Eric, je n’aurais jamais pu encaisser presque 13 heures de marches quasi ininterrompues. ». Ils arrivent sur la zone , les 7 mâles sont là à 160 mètres , la nuit s’annonce. Eric se cale, il placera parfaitement sa balle. Le mouflon Nivicola de 9,5 ans porte un beau trophée de 88 cm avec un diamètre de 40 cm. Anthony est contient qu’il ne reste que 24 h avec une bonne météo. Le camp est trop éloigné pour envisager un retour. Ils dormiront à la belle étoile, glissés dans les sacs plastiques destinés au gibier. A 4 heures, tout le monde est réveillé par le froid. L’équipe entame une marche de nuit pour rejoindre le 2ème territoire. 6h plus tard, ils ont effectué la traversée de la montagne. Il est 10 h , 350 mètres, les 12 mouflons profitent du matin. Anthony va tirer, non sans émotion, son 1er animal hors de France. Il prend le temps de choisir, il cueillera un vieux mâle de 11,5 ans qui porte un magnifique trophée de près de 93 cm de longueur. Comme pour le tir d’Eric, Nicolas, caméra à l’épaule et drône lâché a enregistré ces moments magiques. Photos, découpe de l’animal, récupération du trophée d’Eric resté dans les névés nouvelle séance photos avec la lumière, 1ere préparation et découpe du mouflon. Le retour sera léger et les 42 h de chasse digérées. La pluie arrive avec le retour au camp de base.
Pêche et oursAnthony propose à Eric de partir pêcher et de descendre sur 25 km la rivière riche en saumons de toutes sortes qui coule près de la maison sans oublier une arme en cas de rencontre impromptue avec un ours. La pêche est fructueuse et Eric très motivé. Le char suit les pêcheurs et permet d’effectuer des approches matin et soir dans les règles de l’art ? Ils verront 70 ours en 3 jours. Eric tirera une vieille femelle de 2m 60.
Le retour vers la France sera un peu plus rapide, la météo ayant cessé ses caprices.